Notre outil d'analyse des enjeux climatiques, d'emploi et de pauvreté

roue (1).pngNOTRE OUTIL D'ANALYSE DES ENJEUX CLIMATIQUES, D'EMPLOI ET DE PAUVRETÉ
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Le Haut Conseil stratégique a établi un outil d’analyse des enjeux climatiques, d’emploi et de pauvreté, en s’appuyant sur la littérature académique.

Cet outil permet d’analyser un projet au regard d’un ensemble de dimensions et de sous-dimensions liés à ces trois enjeux. Pour chacune de ces sous-dimensions, l’outil ci-dessous propose une définition, quelques illustrations, quelques questions à se poser et quelques statistiques issues de sources officielles fédérales et wallonnes.

Concrètement, l’outil peut être utilisé de différentes manières.  

Si vous souhaitez un soutien (formel ou informel) dans l’utilisation de cet outil, contactez le Haut Conseil stratégique et ses conseillers, qui restent disponibles dans le cadre de leur mission d'accompagnement. 

 


 

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Les enjeux d'emploi
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La Wallonie peut contribuer à l’augmentation du taux d’emploi en agissant, directement ou indirectement, sur différents leviers : 

Marché du travail

Le marché du travail est caractérisé par (1)  les différentes positions (par exemple, les travailleurs indépendants, les travailleurs salariés, les travailleurs temporaires) et (2) par les mouvements des individus entre ces positions (par exemple, la transition du chômage vers l’emploi, de l’emploi à l’inactivité, ou le changement de fonction ou de secteur professionnel). 

Position sur le marché du travail

Définition
La position sur le marché du travail désigne la situation d’une personne en âge de travailler en regard de l’emploi, c’est-à-dire du travail rémunéré encadré par des règles formelles. Cette situation est liée à des caractéristiques individuelles (par exemple l’âge, le sexe, le niveau d’études) et contextuelles (par exemple le niveau d’activité et de chômage, la dynamique du marché du travail, la croissance de l’activité économique). 

Illustration

  • Lorsqu’ils sont en âge de travailler, les individus peuvent entrer sur le marché du travail pour y chercher ou occuper un emploi.
  • Ils peuvent aussi rester en dehors du marché du travail pendant une certaine période, en poursuivant des études.
  • Les personnes occupant un emploi peuvent le perdre et se retrouver au chômage, tout comme les chômeurs peuvent accéder à l’emploi après une durée plus ou moins longue.
  • Certaines personnes alternent régulièrement des épisodes d’emploi et de chômage et connaissent donc une situation instable sur le marché du travail.
  • Les individus peuvent aussi se retirer du marché du travail, soit volontairement pour s’occuper d’un enfant ou d’un proche, soit involontairement, à la suite d’une détérioration de leur état de santé, par exemple. Ils se trouvent alors dans l’inactivité, de manière temporaire (dans le cas d’une maladie, par exemple) ou durable (dans le cas d’une incapacité ne permettant plus le retour au travail).  

Quelques chiffres

  • Taux d'activité EFT (20-64 ans) : 71,4% (Forem, 2022)
  • Taux d'emploi EFT (20-64 ans) : 65,7 % (IWEPS
  • Taux de chômage EFT : 8,4% (IWEPS
  • Ecart des taux d'emploi des hommes et du taux d'emploi des femmes BIT des 20-64 ans : 7,7% (Forem, 2022) 
  • Taux de jeunes 18-24 ans ni en formation, ni dans l’enseignement ni à l’emploi (NEET) en Wallonie (EFT) : 11,7 %  (IWEPS, 2022). 

Remarque : ces statistiques étant issues d’une enquête, elles comportent une marge d’erreur. Pour plus de détails, voir source.   

Exemples de questions relatives aux effets de votre politique sur le marché du travail :

  • La politique permet-elle l’accès à l’emploi de personnes inoccupées ?
  • La politique permet-elle le maintien sur le marché du travail de certaines catégories de travailleurs (âgés, par exemple) ?
  • La politique facilite-t-elle le retour de personnes inactives sur le marché du travail ? 
  • La politique permet-elle de limiter les périodes d’inoccupations entre deux emplois ? 

 

Dynamique du marché du travail

Définition
La dynamique du marché du travail désigne l’ampleur des mouvements sur le marché du travail. Ceux-ci peuvent concerner la création ou la destruction de postes de travail, ou le passage d’un poste de travail à un autre, indépendamment de toute création/destruction d’emploi (aussi appelé churning). L’ampleur de cette dynamique est liée aux évolutions de l’activité économique et à un ensemble de facteurs qui agissent sur la rencontre entre l’offre et la demande de travail (information, mobilité géographique, intermédiation, correspondance des compétences de la main d’œuvre aux besoins des entreprises). Cette dynamique permet l’adaptation de l’économie aux évolutions de son environnement. 

Illustration

  • Les créations d’emploi peuvent être soutenues par des politiques incitatives de subventionnement de l’emploi (aides à l’emploi ou réduction de la fiscalité sur le travail).
  • Certaines politiques, qui visent à soutenir la diffusion de technologies, par exemple, peuvent entraîner à la fois des créations d’emplois générés par les usages de la technologie et des destructions d’emploi devenus obsolètes.
  • Le développement des compétences peut soutenir la mobilité professionnelle, en permettant à certains travailleurs d’évoluer vers des emplois autrement qualifiés, libérant ainsi leur emploi pour d’autres travailleurs.
  • L’action des intermédiaires du marché du travail, notamment le service public de l’emploi, a pour but de faciliter la diffusion de l’information sur la demande et l’offre de travail et soutenir la mobilité des travailleurs.   

Quelques chiffres

  • Taux d’emplois vacants : 3,5% (IWEPS, 2021).
  • Croissance annuelle emploi intérieur : 1,9% (IWEPS, 2021). 
  • Taux de participation à l'apprentissage et à la formation pour les personnes âgées de 25 à 64 ans, sur une période de référence de 12 mois : 8,1% en (IWEPS, 2022).

Exemples de questions relatives aux effets de votre politique sur le marché du travail  :

  • La politique favorise-t-elle la création de postes de travail ?
  • La politique entraîne-t-elle une modification de la demande de compétences sur le marché du travail ?
  • La politique facilite-t-elle la circulation de l’information sur l’offre et la demande de travail? 
  • La politique permet-elle le développement des compétences des travailleurs ? 

Activité économique

L’activité économique, en produisant de la valeur, génère de l’emploi et transforme ceux-ci à travers les processus d’innovation

Composante emploi de la croissance

Définition
L’emploi est lié, de manière positive, à la croissance de l’activité économique, c’est-à-dire l’augmentation de la valeur créée dans une économie. Celle-ci est liée à l’évolution de la demande interne et externe à la région. Mais cette croissance peut être plus ou moins intensive en emploi, c’est-à-dire qu’elle implique plus ou moins de travail humain pour créer de la valeur. 

Illustration

  • En fonction des dynamiques d’évolution propres à chaque secteur, la croissance de la production économique peut être portée par une augmentation du volume d’emploi, une augmentation de la durée du travail ou une augmentation de la productivité (valeur créée par travailleur et par heure de travail).
  • Dans un secteur comme l’agriculture, un ensemble d’évolutions technologique (mécanisation, engrais pétrochimiques, …) ont permis une démultiplication de la production tout en réduisant le temps de travail et l’emploi.
  • A l’inverse, dans un secteur comme celui des soins de santé, la valeur créée est étroitement liée au temps consacré aux patients. Les besoins de soins croissant liés au vieillissement de la population se traduisent donc par une demande de travail croissante.  

Quelques chiffres

  • Ecart du PIB par habitant en standard de pouvoir d’achat par rapport à la moyenne européenne : -13,4% (IWEPS, 2021) 
  • Part des exportations et importations dans le PIB) : 50% (IWEPS, 2021) 
  • Part de l’investissement total (par rapport au PIB) : 22,8% (IWEPS, 2020) 

Exemples de questions relatives aux effets de votre politique sur la croissance des entreprises :

  • La politique vise-t-elle le développement des entreprises ?
  • La politique favorise-t-elle la renforcement des chaînes de valeurs au sein de la région ?
  • La politique facilite-t-elle les relations commerciales entre les entreprises wallonnes et le reste du monde ?
  • La politique soutient-elle la demande adressée aux entreprises wallonnes, par exemple par l’investissement public ?

 

Facteurs d'innovation

Définition
L’innovation désigne l’ensemble des évolutions technologiques (par exemple, matériaux, procédés de fabrication, outils de communication) et non-technologiques (par exemple, usages, marketing organisation) qui contribuent à transformer les processus de production économique, ainsi que les emplois et les compétences qui leur sont associées. 

Illustration

  • les investissements des entreprises en recherche et développement
  • la modernisation des infrastructures
  • la présence d’investisseurs prêts à soutenir des projets dont la rentabilité est hypothétique
  • la généralisation de la formation continue
  • la culture de l’entrepreneuriat

Sa traduction en activité économique dépend également de :

  • l’évolution des usages (par exemple, la diffusion de véhicules électriques dépend de la confiance des utilisateurs dans la fiabilité et l’autonomie de ces véhicules)
  • l’accès à une main d’œuvre qualifiée (par exemple, le déploiement de nouveaux procédés d’isolation nécessite suffisamment d’ouvriers capables de le mettre en œuvre).  

Chiffres

  • Taux de création nette d’entreprise : 3,8% (IWEPS, 2022)    
  • Part des investissements en R&D dans le PIB : 3,6% (IWEPS, 2021) 
  • Part de STEM dans l’ensemble des diplômés du supér : 15,2% (IWEPS, 2020)
  • Part des secteurs manufacturiers HT et MHT dans l’emploi total : 4,3% (IWEPS, 2021).    

Exemples de questions relatives aux effets de votre politique sur l'innovation au sein des entreprises :

  •  La politique soutient-elle la recherche et le développement ?
  •  La politique facilite-t-elle l’accès aux financements pour des projets innovants ?
  •  La politique favorise-t-elle l’entrepreneuriat ? 
  •  La politique contribue-t-elle à l’élévation du niveau de formation des individus en âge de travailler ?
  •  La politique renforce-t-elle les investissements dans les infrastructures ?

Formes de l'emploi

Les formes d’emploi recouvrent (1) la qualité de l’emploi (par exemple, les conditions de rémunération, le temps de travail, le statut, les possibilités de formation) et (2) la qualité du travail (par exemple, le contenu du travail, la sécurité des travailleurs, 
la participation à la vie de l’entreprise). 

Qualité de l'emploi

Définition
La qualité de l’emploi désigne les conditions (essentiellement contractuelles) d’exercice d’un travail rémunéré. Cela recouvre notamment la rémunération, le temps de travail, la durée de l’emploi, le niveau de qualification de l’emploi, l’accès à la formation, les possibilités d’évolutions professionnelles, l’équilibre entre vie privée et professionnelle. La qualité de l’emploi influence l’attractivité des métiers et la capacité financière des individus. 

Illustration

  • Certains métiers sont fréquemment associés à des conditions d’emploi élevées en termes de rémunération, de stabilité de travail, de possibilités de formation et d’évolution. C’est le cas notamment de nombreux métiers techniques et scientifiques.
  • D’autres types de métiers sont eux souvent associés à des conditions d’emploi faibles suivant ces critères. C’est le cas notamment de métiers de manœuvre, de coursier, du d’emplois dans l’horeca, l’événementiel ou le nettoyage.

Cependant, selon les secteurs, voire selon les types d’entreprises, les conditions peuvent varier pour un même métier.  

Chiffres 

  • Part du travail temporaire dans l’emploi salarié wallon : 10,2 % (IWEPS, 2022) 
  • Taux de travail à temps partiel : 24,3% (IWEPS, 2022) 
  • Part du travail à temps partiel involontaire dans l’emploi salarié total : 7% (IWEPS, 2022 / Calcul HCS) 
  • Ecart salarial de genre annuel dans le secteur privé : 17,7% (IWEPS, 2021) 

Exemples de questions relatives aux effets de votre politique sur la qualité de l’emploi :

  • La politique permet-elle la création d’emploi stables et rémunérateurs ?
  • La politique favorise-t-elle le recours au temps partiel choisi plutôt que subi ?
  • La politique soutient-elle les possibilités d’évolution professionnelle pour des travailleurs peu qualifiés ? 
  • La politique agit-elle en faveur d’un équilibre entre vie privée et vie professionnelle ? 

Qualité du travail

Définition
La qualité du travail recouvre le contenu du travail et les circonstances dans lesquelles il est effectué, tant sur le plan de l’environnement physique que de l’environnement social. La qualité du travail influence la participation au marché du travail et la productivité des travailleurs. 

Illustration

  • des tâches pénibles,soit physiquement (par exemple, manutention de charges lourdes, répétition de gestes pouvant causer des lésions corporelles), soit psychologiquement (par exemple, stress, charge émotionnelle importante)
  • risques d’accidents du travail
  • la possibilité pour les travailleurs de nouer des relations sociales positives sur leur lieu de travail et de participer à la vie de leur entreprise (représentation, implication dans certaines décisions)

Chiffres

  • Accidents du travail par actifs occupés en Wallonie : 2,1% (FEDRIS, 2022 / calculs HCS)  
  • Incapacité de travail de longue durée : 14,2% (Bureau fédéral du Plan, 2021) 

Exemples de questions relatives aux effets de votre politique sur la qualité du travail :

  • La politique permet-elle la création d’emplois durables pour les travailleurs ?
  • La politique favorise-t-elle des conditions d’exercice du travail satisfaisantes ?
  • La politique vise-t-elle à renforcer la protection des travailleurs contre des effets néfastes liés au travail ?

 

 


 

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Les enjeux de pauvreté
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La Wallonie peut contribuer réduire la pauvreté en agissant, directement ou indirectement, sur différents leviers : 

Pauvreté et privations

La pauvreté envisagée sous l’angle des privations conduit à porter l’attention sur un manque de ressources, qu’elles soient monétaires, matérielles ou sociales. Cela se traduit par (1) la difficulté d’accéder à un travail décent, (2) une insuffisance de ressources et revenus et (3) un accès insuffisant aux biens et services nécessaires pour mener une vie décente et assurer une participation pleine à la vie en société. 

Accès à un travail décent

Définition
Le travail décent résume les aspirations des êtres humains au travail. Il regroupe l’accès à un travail productif et convenablement rémunéré, la sécurité sur le lieu de travail et la protection sociale pour tous, de meilleures perspectives de développement personnel et d’insertion sociale, la liberté pour les individus d’exprimer leurs revendications, de s’organiser et de participer aux décisions qui affectent leur vie, et l’égalité des chances et de traitement pour tous, hommes et femmes (Organisation Internationale du Travail, https://www.ilo.org/global/topics/decent-work/lang--fr/index.htm). 

Illustrations

  • Les temps partiels subis
  • Un emploi faiblement rémunérateur
  • Les contrats à (très) courte durée
  • Le cumul de plusieurs emplois à temps partiels et/ou faiblement rémunérateurs 
  • Les emplois impactant négativement la santé physique ou mentale des individus concernés.

Certains secteurs sont particulièrement concernés comme le secteur des titres-services ou encore le secteur de la grande distribution. 

Chiffres

  • Taux de chômage BIT (IWEPS) : 8,9 % (2021) 
  • Taux de chômage harmonisé (Le Forem, ONSS, ONEM, Federgon, Statbel) :  8,4 % (2022) 
  • Taux de chômage administratif (IWEPS) : 12,8 % (2022)
  • Faible intensité de travail (LWI- EU2030) (SILC 2022; Calculs : Statbel (régions et Belgique) : 18,0 % (2022)
  • Écart entre le taux d'emploi des peu diplômés (secondaire) et le taux d'emploi des diplômés de l'enseignement supérieur (25-64 ans) (Statbel) : Niveau d’instruction élevé 84,9% - Niveau d’instruction faible 36.7% (T4 2022) 
  • Part des demandeurs d’emploi de deux ans et plus (Le Forem) : 44% (mars 2023) 
  • Part de temps partiel chez les travailleurs salariés : 34.4% (2020) 
  • Part de temps partiel chez les travailleurs salariés femmes : 53.5% vs 15.4% pour les hommes (2020) 

Exemples de questions relatives aux effets de votre politique sur l'accès à un travail décent

  • La politique contribue-t-elle à soutenir la rémunération des travailleurs ? 
  • La politique contribue-t-elle à augmenter l’accès au travail des demandeurs d’emploi ? 
  • La politique contribue-t-elle à renforcer la soutenabilité des emplois ? 

Sécurité et suffisance des revenus

Définition 
La sécurité et la suffisance des revenus traduit la capacité à subvenir aux besoins de base et aux obligations sociales afin de maintenir l’harmonie familiale et de vivre dans de bonnes conditions. 

Illustrations 

  • Disposer d’un compteur à budget,
  • être en médiation de dette,
  • devoir cumuler des contrats de travail intérimaires successifs,
  • ne pas être en mesure de se projeter financièrement plusieurs mois à l’avance.  

Chiffres

  • Taux de pauvreté monétaire (AROP) : 17,8 % (2022) 
  • Taux de pauvreté persistante : 13,4 % (SILC 2022, 2021, 2020 et 2019 (revenus 2021, 2020, 2019 et 2018) ; Calculs : IWEPS
  • Part de bénéficiaires du revenu d’intégration ou d’une aide financière équivalente : 3,40 % (IWEPS -2021)
  • Part de bénéficiaires de la Grapa : 5.46% (IWEPS - 2021)
  • Travailleurs pauvres : 48% (Solidaris)  
  • Part des majeurs ayant été admis à la procédure en règlement collectif de dettes : 0.95% (WALSTAT - 2021)
  • Bénéficiaires de l'intervention majorée (BIM) : 21.35% (WALSTAT- 2020) 

Exemples de questions relatives aux effets de votre politique sur la sécurité et la suffisance des revenus :

  • La politique prévoit-elle l’introduction d’un tarif différencié pour l’énergie ? 
  • La politique envisage-t-elle de moduler la fiscalité automobile en fonction des revenus ? 
  • La politique prend-elle en compte la situation des ménages à faibles revenus ? 

 

Privations matérielles et sociales

Définition 
Les privations matérielles et sociales se traduisent par un accès insuffisant aux biens et services nécessaires pour mener une vie décente et assurer une participation pleine à la vie en société. 

Illustrations 

Être dans l’incapacité : 

  • de payer à temps des facture 
  • de s’offrir un repas composé de viande, de poulet ou de poisson ou un équivalent végétarien tous les deux jours 
  • de faire face à une dépense imprévue
  • de chauffer son domicile 
  • de posséder deux paires de chaussures en bon état 
  • de s'offrir une connexion internet à domicile 

Chiffres : 

  • Taux de risque de pauvreté ou d'exclusion sociale (AROPE) : 25.8% (2022) 
  • Taux de privation matérielle et sociale (MSD) :14.4% (2022) 
  • Taux de privation matérielle et sociale sévère (SMSD) : 8.7% (2022) 
  • Taux de privation matérielle sévère (SMD) : 6.4% (2022) 
  • Taux de privation des enfants : 18% (SILC 2021 ; Calculs : IWEPS
  • Part de la population wallonne bénéficiaire de banques alimentaires : 2 % (Direction du Développement durable - SPW
  • Part de compteurs à budget actifs en électricité suite à un défaut de paiement : 3,95 % (IWEPS - 2021)
  • Part de compteurs à budget actifs en gaz suite à un défaut de paiement : 3.76% (IWEPS - 2021)
  • Pourcentage de ménage en précarité énergétique : 28,8% (Fondation Roi Baudouin - 2021)
  • Part de la population confrontée à des problèmes de logement humide : 17,4 % (IWEPS - 2022) 
    On peut affirmer avec 95 % de certitude qu’en Wallonie en 2022, la part de la population vivant dans un logement humide se situait entre 15,4 % et 19,5 % (SILC 2022)
  • Mineurs vivant dans un ménage sans revenus du travail : 12,5 % (Sources BCSS ; Calculs : IWEPS2020) 
  • Mineurs vivant dans un ménage sans revenus du travail ou du chômage : 8,7% (2020)
  • Personnes dormant en hébergement d'urgence : 4.781 personnes (IWEPS - 2021) 
  • Nombre de candidature à un logement public : 41.913 (WALSTAT - 2023)  

Exemples de questions relatives aux effets de votre politique sur les privations matérielles et sociales des personnes :

  • La politique contribue-t-elle à lutter contre la précarité énergétique ? 
  • La politique contribue-t-elle à assurer une alimentation de qualité à tous les ménages ? 
  • La politique contribue-t-elle à fournir des collations saines dans les écoles ? 
  • La politique contribue-t-elle à favoriser l’accès au logement ? 

Expérience de la pauvreté

L’expérience de la pauvreté traduit un processus de déshumanisation. Elle se caractérise par (1) un manque de contrôle sur sa vie et la dépendance aux autres en raison (d’un espace) de choix restreints, (2) des difficultés en matière de santé, (3) un combat et une lutte permanente contre les effets des différentes souffrances causées par la pauvreté.

Espace de choix

Définition
Le manque de contrôle sur sa vie et la dépendance vis-à-vis des autres, résultant d’un espace de choix restreint et conduisant à une dépossession du pouvoir d’agir (Bray et al.,). 

Illustration 

  • Repousser des soins de santé pour pouvoir se nourrir
  • Être contraint de ne pas chauffer son logement pour pouvoir payer son loyer
  • Être soumis à des obligations d’activation liées au bénéfice d’une allocation
  • Devoir prouver en permanence sa situation de revenus

Chiffres 

  • Taux de pauvreté subjective : 21.6% (2021) 
  • Part des ménages déclarant avoir dû repousser des frais de soins de santé : 5.9% (2021) 
  • Nombre de projets individualisés d’intégration sociale : 9.36% (Baromètre de l’intégration sociale - décembre 2022) 
  • Sanctions et avertissements pour disponibilité passive : 14.979 personnes (ONEM - de 2012 à 2021)

Exemples de questions relatives aux effets de votre politique sur l'espace de choix des personnes :

  • La politique contribue-t-elle à contraindre les individus en situation de pauvreté ? 
  • La politique permet-elle d’élargir l’espace de choix des personnes en situation de pauvreté ?

Santé

Définition

La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité (Organisation Mondiale de la Santé). 

Illustrations

  • Repousser des soins de santé pour raisons financières
  • Ne pas pouvoir aller chez le médecin
  • Ne pas pouvoir allez chez le dentiste
  • Ne pas disposer d’un médecin généraliste ou d’infrastructures de santé à proximité
  • Rencontrer des problèmes de mobilité simultanés

Chiffres 

  • Part des ménages déclarant avoir dû repousser des frais de soins de santé : 5.9% (2021) 
  • Pourcentage de la population de 15 ans ou plus avec maladie chronique et/ou une condition invalidante selon le quintile de revenus (1er quintile : 46.7% vs 5ème quintile 25%) (2018) 
  • Pourcentage de la population de 15 ans ou plus avec une (très) mauvaise santé subjective (1er quintile : 45.6% vs 5ème quintile 11.6%) (2018) 
  • Pourcentage de la population de 15 ans ou plus avec des troubles de santé mentale selon le quintile de revenus (1er quintile : 20.7% vs 5ème quintile 9.2%) (2018) 
  • Pourcentage de la population de 15 ans ou plus en situation d’obésité (1er quintile : 20% vs 5ème quintile 14%) (2018) 

Exemples de questions relatives aux effets de votre politique sur la santé des personnes :

  • La politique contribue-t-elle à l’accessibilité géographique des soins de santé ? 
  • La politique contribue-t-elle à l’accessibilité financière des soins de santé ? 
  • La politique impacte-t-elle l’exposition aux problème de santé des populations à risque ? 

Lutte permanente

Définition
Il s’agit de la résistance et de la lutte contre les effets des différentes formes de souffrance causées par la pauvreté. 

Illustrations 

  • Manque de soutien et de compréhension par rapport aux difficultés rencontrées
  • Recours aux banques alimentaires
  • Mendicité
  • Travail dans l’économie souterraine

Chiffres 

Part de la population wallonne bénéficiaire de banques alimentaires : 2 % (Direction du développement durable - 2017) 

Exemples de questions relatives aux effets de votre politique sur le ressenti de la pauvreté comme un état de lutte permanente : 

  • La politique contribue-t-elle à renforcer le soutien offert aux personnes en situation de pauvreté ? 
  • La politique contribue-t-elle à améliorer l’accès aux besoins de base (et diminuer simultanément les stratégies de survie liées pour y répondre initialement) ? 

Interactions liées à la pauvreté

Les interactions visent la dimension relationnelle de la pauvreté. Celle-ci est façonnée par la manière dont différents groupes sociaux et institutions perçoivent et interagissent avec les personnes en situation de pauvreté. On observe, d’une part, une capacité limitée des institutions à répondre de manière appropriée et respectueuse aux besoins des personnes en situation de pauvreté. Cela entraîne (1) un phénomène de non-recours aux droits. D’autre part, il existe (2) une perception négative des personnes en situation de pauvreté par d’autres personnes ou groupes sociaux. 

Recours aux droits

Définition

D’abord pensée au niveau des prestations financières - « Toute personne éligible à une prestation sociale uniquement financière qui – en tout état de cause – ne la perçoit pas » (Warin, 2014) - cette notion s’articule désormais à toutes les catégories de droits auxquels une population peut prétendre : « Toute personne qui – en tout état de cause – ne bénéficie pas d’une offre publique, de droits et de services, à laquelle elle pourrait prétendre » (Noël et al., 2017).

Le non-recours aux droits se décline sous 3 formes (Odenore, 2010) :

  • La non-connaissance (manque d’information, absence de proposition du prestataire)
  • La non-demande (découragement devant la complexité, peur d’être stigmatisée, difficulté d’accessibilité, difficulté à, exprimer ses besoins…)
  • La non-réception malgré une demande (abandon, discrimination, dysfonctionnement du prestataire…

Illustration 

  • La reconduction annuelle de la candidature au logement social,
  • le traitement discrétionnaire des personnes les plus marginales (les personnes sans-abri par exemple),
  • la complexité liée au changement permanent des conditions aux aides sociales,
  • l’absence d’automatisation des aides.

Chiffres 

  • Taux de pauvreté persistante : 13.4% (2022)
  • Part de la population domiciliée à proximité de transports en commun bien desservis : 61.1% 
  • Indice de confiance dans les institutions : 34.3% (2018)
  • Couverture en places d'accueil préscolaire : 37.7% (2021)
  • Droit à la sécurité sociale, a l'assurance santé, à la protection sociale, à l'aide sociale, aux prestations familiales (composante ISADF) : 69% (2018)
  • Délai d'attente moyen pour un logement public pour les ménages précaires (ISADF) : 650 jours (2017)
  • Délai d'attente moyen pour un logement public pour les ménages composés d'une femme seule avec enfants (ISADF) : 638 jours (2017)

Exemples de questions relatives aux effets de votre politique sur le non-recours aux droits : 

  • La politique envisage-t-elle d’automatiser l’octroi d’une aide ?
  • La politique prend-elle en compte l’accessibilité territoriale/géographique du dispositif qu’elle entend proposer/réformer ?
  • La politique et son contenu vont-ils être diffusés massivement et via différents canaux ?

Perception sociétale

Définition
Les personnes situation de pauvreté sont souvent perçues négativement et stigmatisées par les individus et groupes sociaux. Cela se caractérise par un manque ou une absence de reconnaissance de leurs contributions à et par la société.  

Illustration 

  • Les violences verbales ou physiques
  • Les nombreux préjugés (les pauvres sont responsables de leur situation, ils sont fainéants, ils profitent du système, ils se complaisent dans leur situation…). Cela peut se traduire par l’adoption de comportements négatifs à leur égard qui imprègnent les politiques (mesures d’activation, conditionnalisation renforcée des aides jusqu’à l’exclusion de celles-ci notamment). 

Chiffres 
Néant. 

Exemples de questions relatives aux effets de votre politique sur la perception négative et/ou stéréotypée des individus en situation de pauvreté :

  • La politique contribue-t-elle à améliorer l’image des personnes en situation de pauvreté ? 
  • La politique contribue-t-elle à faciliter l’accès aux aides plutôt qu’à en renforcer les conditions ? 
  • La politique entend-elle valoriser l’expérience des personnes en situation de pauvreté ? 

 

 


 

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Les enjeux climatiques
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La Wallonie peut contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre en agissant, directement ou indirectement, sur différents leviers : 

Atténuation du changement climatique

L’atténuation vise à réduire les émissions, ou renforcer les puits, des GES atmosphériques. Elle s’articule autour de trois domaines d’action qui structurent principalement les objectifs régionaux et internationaux, la décarbonation, l'efficacité et la sobriété

Décarbonation

Définition

La décarbonation désigne l’ensemble des mesures et technique qui permettent de réduire l’empreinte carbone d’une activité en proposant des sources d’énergies alternatives n’émettant pas de gaz à effet de serre ou en travaillant à la capture de GES atmosphérique.

Illustrations

  • La sortie et le remplacement des énergies fossiles par des énergies décarbonées
  • L’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique L’électrification de la mobilité des personnes
  • La recherche et développement en faveur des technologies de captage et stockage des GES
  • L’accroissement des superficies forestières et des prairies naturelles
  • La réduction de la dépendance aux énergies fossiles

Chiffres

  • En 2021, les émissions territoriales wallonnes de GES étaient de 33 983,7 kt CO2-équivalent. Elles ont diminué de 31 % depuis 2005 (AWAC, 2023)
  • En 2020, la production nette d’électricité renouvelable est estimée à 5574GWh, soit 19,9% de la production nette d’électricité totale (SPW TLPE, 2023 & IWEPS, 2023)
  • En 2020, la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie était de 13,9 % par rapport à 4 % en 2005 (SPW TLPE, 2023)
  • En 2020, 85,6 % du chauffage résidentiel était alimenté par des énergies fossiles (SPW TLPE, 2023)
  • 2020, la consommation intérieure brute par vecteurs énergétiques fossiles était de 106,9 GWh, par rapport à 142,4 GWh en 2005 (SPW TLPE, 2023)
  • En 2020, l’indépendance énergétique de la Région wallonne était de 11,3 % par rapport à 3,1 % en 2000 (SPW TLPE, 2023)
  • En 2022, 5% des voitures neuves immatriculées étaient électriques (IWEPS et Statbel, 2023)

Exemples de questions relatives aux effets de votre politique sur la décarbonation : 

  • Est-ce que la politique permet de réduire les émissions de GES des activités visées ?
  • La politique soutient-elle le remplacement des énergies fossiles ?
  • La politique permet-elle de réduire la consommation intérieure brute par vecteurs énergétiques fossiles ?
  • La politique soutient-elle le développement des capacités de productions d’énergie renouvelable ?
  • La politique favorise-t-elle l’accroissement des puits naturels de carbone ?

Efficacité

Définition

L’efficacité consiste à améliorer l'utilisation de l'énergie et l’efficacité des processus pour réduire les émissions de GES des activités.

Illustrations

  • La rénovation énergétique des bâtiments permet d’utiliser de manière plus efficace l’énergie
  • La réduction de l’artificialisation du territoire permet de réduire la distance et la durée des déplacements entre les zones d’activités et les zones résidentielles
  • L’électrification des véhicules et de processus industriel permet d’augmenter l’efficacité énergétique, réduisant les émissions de GES en proportion
  • Le covoiturage permet de réduire les émissions liées au transport des personnes
  • Le recyclage et l’économie circulaire permettent de mieux utiliser les ressources

Chiffres

  • En 2022, seul 1 % des logements wallons étaient certifiés en PEB A contre près de 42% de logement considéré comme des passoires énergétiques (PEB F et G) (SPW TLPE et CEHD, 2023) 
  • En 2021, la production totale des installations solaires résidentielles s’élevait à 925,6 GWh (SPW TLPE, 2023)
  • La superficie résidentielle moyenne par habitant a augmenté de 4,3 % entre 2013 et 2023 (305,2 m²/habitant) (SPF Finance, Statbel, IWEPS, 2023)
  • De 1985 à 2023, les terres artificialisées ont connu une croissance d’au moins 588 km² en Wallonie ou une artificialisation moyenne de 15,5 km2/an (SPF Finance & IWEPS, 2023)
  • L’intensité énergétique de l’économie a augmenté de près de 50 % depuis 2005 (SPW TLPE, 2023)
  •  En 2017, le taux d’occupation des voitures partagées en Wallonie était égal à 2,3 alors qu’il n’était que de 1,2 pour la voiture non partagée (SPF Mobilité et Transports, 2019) 

Exemples de questions relatives aux effets de votre politique sur l'efficacité : 

  • La politique favorise-t-elle la rénovation énergétique des bâtiments ?
  • La politique permet-elle de réduire les déplacements des biens et des personnes ?
  • La politique permet-elle d’augmenter l’intensité énergétique de l’économie ?
  • La politique favorise-t-elle la mobilité partagée et/ou collective ?
  • La politique permet-elle de récupérer la chaleur fatale ?

Sobriété

Définition

La sobriété consiste à réduire la demande de matériaux et d’énergie en travaillant sur les facteurs socioculturels, la conception et l’utilisation des infrastructures et l’adoption de nouveaux comportements par les utilisateurs finaux qui entrainent une diminution des activités émettrices de GES.

Illustrations

  • Réduction de la température pour le chauffage résidentiel ou adaptation de la consigne de chauffage aux pièces de vie
  • Modification du régime alimentaire vers moins de produits transformés ou carnés
  • Consommations plus durables et locales
  • Choix d’une mobilité active ou partagée
  • Favoriser des comportements et des infrastructures plus sobres en matériaux et en énergie

Chiffres

  • En 2017, 94 % du transport de personnes en Wallonie s’est fait par la route, dont 87 % en véhicules particuliers (SPF Mobilité et Transports, 2019)
  • La part modale pour les personnes des transports en commun était de 15,5 % en 2017, alors qu’elle s’élevait à 1,2 % pour le vélo et 2 % pour la marche (SPF Mobilité et Transports, 2019)
  • Entre 1990 et 2017, la demande totale en transport a augmenté de 33 % (SPF Mobilité et TransportsBureau fédéral du Plan, Statbel, IWEPS; 2023 - Calculs DEE)
  • En 2017, les voitures immatriculées en Wallonie ont parcouru en moyenne 15 411 km, ce qui représente 7631 km/an en moyenne par habitant (SPF Mobilité et Transports, 2019)
  • La demande directe de matières est passée de 117,8 à 113,5 millions de tonnes entre 2005 et 2018 (SPW DDD & IWEPS, 2023)
  • Entre 1985 et 2023, les terrains artificialisés (sans les espaces non cadastrés) ont connu une croissance d’environ 588 km², ce qui correspond à une artificialisation moyenne de 15,5 km²/an. Cette artificialisation s’est faite principalement au détriment des terres agricoles, avec une perte nette de superficie de 628 km² entre 1985 et 2023 (SPF Finance & IWEPS, 2023)
  • En 2020, 52,6 % (998 kt) des déchets ménagers et assimilés collectés en Wallonie étaient dirigés pour recyclage vers des centres de valorisation matière et de valorisation organique (compostage ou biométhanisation) et 45,1 % (855 kt) étaient dirigés vers des unités de valorisation énergétique (SPW ARNE, 2022)
  • En 2023, 85 communes wallonnes sont dans une démarche zéro déchet (SPW, 2022)
  • En 2021, la consommation apparente de viande en Belgique était de 224 grammes par jour par habitant. Cette consommation était de 273 grammes par jour par habitant en 2005 (Source : Statbel et BfP, 2022)
  • En 2021, 2,4 % des travailleurs wallons ayant participé à l’enquête sur les déplacements domicile-travail utilisaient le vélo comme mode de déplacement principal (Source : SPF Mobilité et Transports, 2024).
     

Exemples de questions relatives aux effets de votre politique sur la sobriété : 

  • La politique permet-elle de réduire la demande en énergie ?
  • La politique favorise-t-elle la mobilité active ?
  • La politique permet-elle de réduire la demande en déplacement des biens et des personnes ?
  • La politique contribue-t-elle à réduire les déchets ?
  • La politique contribue-t-elle à modifier le comportement des personnes en termes de chauffage ?

Adaptation au changement climatique

L'adaptation consiste à réduire les risques liés au réchauffement climatique en améliorant la résilience, c’est-à-dire la capacité des systèmes humains et naturels à faire face et à s'adapter. Les risques liés au climat découlent de l’intersection des aléas climatiques avec les deux dimensions de l’adaptation qui sont la vulnérabilité et l’exposition

Exposition

Définition

L’exposition correspond à la nature et au degré auxquels un système est exposé à des risques climatiques. Elle décrit la présence de personnes, de moyens de subsistance, d’espèces ou d’écosystèmes, de services, d’infrastructures ou de biens économiques, sociaux ou culturels dans des lieux et des contextes susceptibles d’être affectés par les changements climatiques.

Illustrations

  • Habiter dans une zone à risque inondation
  • Résider dans un logement à faible performance énergétique
  • Conditions de travail pénibles
  • Phénomène d’îlot de chaleur urbain

Chiffres

  • Le taux de nouvelles constructions dans les zones de risques d’inondation est passé de 3,1 % en 2009 à 5,2 % en 2021 (SPF Finance, SPW, IWEPS)
  • La superficie des sites naturels protégés en Wallonie représente 1,61 % du territoire wallon en 2022, contre 0,61 % en 2005
  • Nombre de communes ayant un plan d’action pour l’énergie durable et le climat (PAEDC)
  • En 2021, les terrains artificialisés occupaient au minimum 1823 km2, soit 10,8 % du territoire wallon. La croissance annuelle nette de l’ensemble des terrains artificialisés était de 10,7 km2 en 2021, soit une réduction de près de 60 % par rapport à 2000.
  • Un taux d’imperméabilisation des sols de 7,2 % à l’échelle de la Wallonie
  • En 2017, 94 % du transport de personnes s’est fait par la route, dont 87 % via des voitures de particuliers. Outre sa contribution au réchauffement climatique par les émissions de GES y liées, la circulation routière est la principale source (48 %) de pollution atmosphérique. La mauvaise qualité de l’air cause plus de 9300 décès prématurés par an en Belgique, ainsi que nombre de maladies respiratoires et de problèmes cardiovasculaires.

Exemples de questions relatives aux effets de votre politique sur l'exposition : 

  • La politique considère-t-elle le risque de subir des dégâts liés à des risques climatiques accrus ?
  • La politique anticipe-t-elle les risques futurs liés aux changements climatiques ?
  • La politique favorise-t-elle la littératie climatique ?
  • La politique permet-elle de réduire le phénomène d’ilot de chaleur lors d’épisodes de canicules ?

Vulnérabilité

Définition

La vulnérabilité décrit la propension des systèmes humains et naturels à subir des préjudices et des dommages liés au réchauffement climatique sans avoir les capacités d’y faire face et de s’y adapter de manière à maintenir leur fonction, leur identité et leur structure essentielles.

Illustrations

  • L’amélioration des services de santé permet d’anticiper et réduire les effets préjudiciables du changement climatique sur la santé des personnes.
  • La rénovation énergétique et sanitaire des maisons de repos et des structures d’accueil des personnes
  • Penser à la mise en œuvre d’infrastructures résilientes
  • Préserver les ressources en eaux en améliorant les réseaux de distribution et les usages de l’eau
  • Penser à des structures organisationnelles souples et réactives
  • Favoriser la littératie climatique et, plus généralement, l’éducation des personnes
  • Réduire la pauvreté et favoriser l’emploi qui sont des facteurs de vulnérabilités des personnes

Chiffres

  • Les inondations de juillet 2021 ont impliqué 39 décès, 100 000 sinistrés et un coût économique de près de 3 milliards €
  • Les épisodes de canicule de l’été 2022 ont contribué à l’augmentation de 5,7 % de la surmortalité en Belgique de plus que les prédictions
  • En 2021, 28,8 % des ménages wallons ont rencontré des difficultés à satisfaire leurs besoins élémentaires en énergie pour leur logement (précarité énergétique)
  • En 2020, la part des dépenses des ménages wallons consacrée à l’énergie représentait 5,5 %. Ce chiffre représente une moyenne et cache de nombreuses disparités entre les ménages.
  • En 2018, la Wallonie a puisé près de 1 768 millions de m3 d’eau dans ses cours d’eau et ses nappes d’eau souterraine. Entre 2000 et 2018, les prélèvements dans les nappes d’eau souterraine représentaient en moyenne au maximum 22 % (383 millions de m3 par an) des volumes qui étaient renouvelés annuellement par la recharge pluviométrique (SPW ARNE, 2021).

Exemples de questions relatives aux effets de votre politique sur la vulnérabilité : 

  • La politique permet-elle d’améliorer les conditions de salubrités des logements ?
  • La politique permet-elle d’améliorer les conditions de vie des personnes ?
  • La politique contribue-t-elle à augmenter la santé des personnes ?
  • La politique favorise-t-elle la littératie climatique ?
  • La politique permet-elle de réduire la morbidité lors d’épisodes de canicules ?
  • La politique contribue-t-elle à maintenir des capacités de production agricole compte tenu des changements attendus liés au réchauffement climatique ?